Cet article illustre un exemple d’usage proposé par le GEP de l’académie de Versailles présentant quelques plus-values du numérique dans le cadre de la mémorisation active des connaissances.
Professeur expérimentateur
- Cécile De Oliveira
- Lycée Philippe-Kieffer – Cormeilles-en-Parisis (Val-d’Oise)
Niveau - Thèmes
- Lycée
- Niveau : Seconde
- Thème : Constitution et transformations de la matière
Description de la séquence
L’objectif de la séquence est de comprendre comment identifier des espèces chimiques en fonction de leurs propriétés et de mobiliser les connaissances acquises dans des situations variées en utilisant les outils Wooflash et Eléa majoritairement.
Objectif(s) pédagogique(s) et contenus du programme
Au sein du thème : « constitution et transformations de la matière », l’objectif est :
- dans un premier temps, présenter et faire mémoriser aux élèves les connaissances sur les propriétés physico-chimiques des espèces chimiques
- dans un second temps, laisser le temps de faire suffisamment de reprises de ces connaissanes et de les mobiliser lors d’activités documentaires, expérimentales ou encore des exercices d’entraînement.
Compétences mobilisées
- S’approprier : être capable de proposer des réponses justes et fausses à des questions formulées
- Communiquer : formuler par écrit des questions permettant de tester des connaissances et proposer plusieurs réponses fausses.
CRCN – Compétences Numériques (Pix)
- Domaine 2 : Communication et collaboration
- Compétence 2.2 Partager et publier (niveau 2)
- Compétence 2.3 Collaborer (niveau 3)
- Domaine 3 : Création de contenus
- Compétence 3.1 Développer des documents textuels (niveau 2)
Outils numériques utilisés
Pré-requis
- Notions de corps purs, mélanges, miscibilité, solubilité, masse volumique (cycle 4)
- Connaissances de quelques tests chimiques (tests des ions,...) (cycle 4)
Scénario pédagogique de la séquence
Le carnet de bord ci-dessous renseigne sur le scénario global.
Retour d’expérience
Les plus-values pédagogiques (enseignants / élèves)
Du côté des élèves
Tout d’abord, la première valeur ajoutée de cette méthode est qu’elle crée une situation de mémorisation active par questionnement, ce qui est plus efficace à long terme que la mémorisation passive par la lecture, selon les recherches sur le sujet.
L’enseignant identifie les connaissances à acquérir afin d’être explicite dans un document à compléter.
Un des principaux leviers de ce procédé est l’engagement des élèves. Cet engagement se manifeste à plusieurs étapes du processus :
1) Au début, car ce sont les élèves eux-mêmes qui posent les questions.
2) Pendant la mémorisation, les élèves doivent revenir plusieurs fois sur le contenu pour s’approprier correctement les connaissances. L’enseignant peut planifier ces révisions en indiquant des échéances, par exemple dans Pronote.
3) L’enseignant crée les questions pour Éléa en reprenant les formulations des élèves dans Wooflash. Ainsi, l’engagement se renforce au fil du temps, car les questions des tests de connaissances sur Éléa sont identiques à celles de Wooflash. Les élèves sont donc familiers avec les formulations et réussissent plus facilement s’ils suivent le rythme des révisions.
Une autre valeur ajoutée majeure, soulignée par les neurosciences, est la présence régulière de feedback :
- Lorsqu’un élève pose une question, il reçoit un premier feedback de l’enseignant qui valide ou non la question avec des réponses et des commentaires.
- Lors de l’entraînement sur les cours, l’élève sait immédiatement si sa réponse est correcte ou non.
- Lors des tests sur Éléa, après avoir donné ses réponses, l’élève peut consulter les réponses attendues lors de la relecture.
Du côté de l’enseignant
Les deux outils utilisés, Éléa et Wooflash, présentent un avantage indéniable en offrant un suivi détaillé des élèves. Wooflash permet de savoir si les élèves consultent les cours (qui contiennent les questions) et combien de fois ils s’y entraînent. La plateforme Éléa offre également un suivi des élèves, allant d’un aperçu global à une analyse détaillée de chaque activité et de la réussite de chaque élève.
Enfin, l’utilisation d’un parcours Éléa pour les tests de connaissances permet de s’appuyer sur une banque de questions. Il est facile pour l’enseignant de réutiliser des questions de tests précédents afin d’augmenter le nombre de révisions et de renforcer l’ancrage des connaissances à long terme.
Les points de vigilance
Lors de l’introduction de tout outil numérique, il est important de prendre le temps de montrer aux élèves comment l’utiliser. Il est souhaitable de prendre un temps en classe pour que les élèves accèdent au cours Wooflash, essaie de poser une première question pour voir le fonctionnement.
L’engagement initial des élèves pour poser des questions peut ne pas être immédiat. Il peut être nécessaire de valoriser cet engagement au début, par exemple en attribuant une note d’implication ou en faisant une remarque positive dans le carnet.
Au début de l’année, l’enseignant peut limiter les formats de questions aux QCM, mais il est ensuite intéressant de varier les types de questions. En effet, comme le soulignent les neurosciences, il est important de ne pas se limiter à ce type de question. Par la suite, il peut être bénéfique d’introduire des flashcards simples pour encourager le rappel libre, qui est le plus difficile.
Wooflash offre une diversité de questions qui permet d’utiliser les trois types de rappels
Les pistes pour aller plus loin ou généraliser la démarche
Ce système où les élèves posent eux-mêmes les questions dans l’outil Wooflash peut être généralisé à chaque chapitre. Cela permet de créer des habitudes et si les élèves ne se sont pas pleinement engagés dès le départ, en voyant que le système de test reprend les questions posées, ils sont mis en confiance et s’engagent davantage par la suite.
Dans Wooflash, il est possible de créer un dossier dans lequel rangé les “cours”. Ici un cours est un thème du programme puis dans chaque cours scindé en sous-dossier pour les chapitres traités.
Les élèves peuvent ainsi revoir les chapitres au fur et à mesure de l’année. Si l’enseignant spiralise sa progression annuelle en scindant les thèmes pour ne pas les traiter à la suite, les élèves sont amenés à reprendre les connaissances antérieures et ainsi prévoir des reprises expansées plus éloignées dans le temps.