Compte rendu de lecture d’un sujet du bac S
Le sujet de spécialité 2004 comporte 10 pages ; une feuille de papier millimétré est à rendre avec la copie. Il n’y a pas d’annexe.
Le sujet fourni aux candidats déficients visuels est contenu dans une pochette comprenant :
- la version en braille intégrale du sujet sur 26 pages assemblées sous forme de livret,
- 9 schémas en relief (thermoformés) avec les légendes en braille, sur des feuilles séparées au format A4,
- 9 schémas agrandis du texte avec les légendes « en noir », sur des feuilles séparées au format A4,
- une feuille plastique (34 cm x 21 cm) semi transparente avec quadrillage en relief : 24 points x 19 points,
- 2 feuilles plastique (34 cm x 27 cm) transparente,
- une feuille non transparente (42 cm x 30 cm) avec quadrillage en relief (thermoformé) : 28 points x 21 points espacés de 12 mm,
- une feuille de papier (42 cm x 30 cm) avec quadrillage non en relief : 28 points x 21 points espacés de 12 mm.
Notre élève a lu le texte début décembre ; il n’avait donc pas toutes les connaissances nécessaires pour comprendre complètement le sujet.
Il ressort de cette lecture :
- que le texte écrit en braille correspond exactement à l’original.
- que les tableaux sont annoncés par la phrase « tableau sous forme linéaire, date t en s, valeur de la vitesse v(tn) en m.s-1,... ». Notre élève est habitué à cette façon de présenter les valeurs dans un tableau (voir l’adaptation des tableaux); les cases vides remplacées par des guillemets ne l’ont pas gêné. Une remarque : ce tableau aurait du être présenté sur une page et non sur deux pour faciliter sa lecture.
- que certaines conventions d’écriture sont différentes de celles utilisées pendant l’année (voir nos conventions locales)
- la lettre grecque r que nous écrivons \r est symbolisée en braille par >r, de même pour toutes les lettres grecques.
- l’expression n’a pas été comprise. Un secrétaire maîtrisant les mathématiques nous semble donc nécessaire pour accompagner l’élève lors de l’épreuve du bac.
- que les schémas sont annoncés dans le texte de l’énoncé par la phrase « voir la figure de l’exercice III question 1.2 en annexe ». Sur la figure thermoformée correspondante apparaissent les références en braille « exercice III question 1.2 » et son titre : « tristéarate (ou octadécanoate) de glycérile ». Le secrétaire dispose d’un double de ces figures séparées avec les références et le titre écrits « en noir ».
- que la comparaison de figures séparées n’est pas un exercice facile : dans l’exercice III, quatre schémas thermoformés de spectres sont fournis sur quatre feuilles. Les graduations de l’axe horizontal sont spécialement adaptées. Le candidat doit comparer ces quatre schémas.
- que le tracé d’une droite d’étalonnage avec le calcul d’un coefficient directeur est difficile. Dans l’exercice I de spécialité, il est demandé aux candidats de « tracer la courbe représentant A=f(c) sur la feuille de papier millimétré à rendre avec la copie » (l’échelle est fournie) puis de « déterminer la relation numérique entre A et c ».
Le point le plus éloigné de l’origine a pour coordonnées (20 cm ; 22,1cm). La feuille quadrillée la plus grande fournie (mais non transparente) comporte 21points x 28 points en relief; les axes ne sont pas dessinés. Le secrétaire doit lui présenter cette feuille dans le bon sens, recouvrir cette feuille d’une feuille de plastique transparente, tracer les axes sur cette feuille transparente. L’élève calcule les coordonnées (x ; y) en utilisant les échelles puis marque les points correspondants sur cette feuille transparente en s’aidant du relief des points placés en dessous. Le secrétaire réunit ces points alignés, appuie fortement sur l’envers de la feuille transparente pour faire apparaître le relief sur la droite à l’endroit. Voir le film explicatif. L’élève peut alors constater que les points sont alignés avec l’origine et en déduire que A et c sont des grandeurs proportionnelles.
Pour calculer le coefficient directeur k de la droite, le secrétaire replace la feuille transparente sur la feuille quadrillée comportant les points en relief. L’élève suit la droite en relief , repère un point au voisinage de la droite, calcule les coordonnées de ce point en nombre de points en les comptant puis utilise l’échelle pour calculer k.
Remarque : la fourniture d’ une feuille transparente quadrillée en relief (avec des trous d’épingle) au bon format aurait simplifiée la tache de notre élève.
III- Conclusions
L’analyse de ce sujet nous montre que la préparation de notre élève à l’épreuve écrite du bac doit être encore améliorée :
- au cours de l’année, les sujets lui sont toujours fournis numériquement, à partir d’une disquette. Son terminal braille transforme le fichier texte en braille. Il écrit sa réponse à l’aide de son terminal immédiatement après la question posée. Au bac le sujet est écrit en braille sur un support papier, il doit être entraîné à lire sur ce support papier et à répondre sur son terminal en rappelant les questions traitées. Nous avons constaté qu’il est capable de lire assez facilement sur un support papier et en même temps de répondre par écrit aux questions par l’intermédiaire de son bloc note ; dorénavant, pour l’entraîner, certains énoncés seront fournis sur un support papier donc écrits en braille.
- il faut harmoniser nos conventions d’adaptation : nous avons constaté que la lettre grecque alpha par exemple est associé à un symbole en braille (>a). Il faut qu’il connaisse ce symbole pour lire le texte. Quand il écrit en braille avec son bloc note il utilise des symboles différents : \a pour alpha. Ce sont des conventions locales que nous avons mises au point avec le SIDVA (voir nos conventions locales).
- Le secrétaire doit avoir des compétences dans la discipline. Il a un rôle important à jouer pour les schémas ( présentation successive lors de la phase de lecture, aide à la lecture de ceux-ci), pour la vérification du texte du sujet en braille, pour les constructions des figures selon les informations fournies par l’élève, pour réaliser rapidement des schémas manquants (le schéma 1 de l’exercice II est absent sur l’énoncé du sujet « obligatoire » 2003). Il a un rôle à jouer aussi dans l’élaboration de la copie à destination du correcteur : l’élève écrit un fichier texte avec les conventions qu’il a apprises mais que le correcteur ne connaît pas. Le secrétaire doit donc, après l'épreuve, traduire et recopier manuellement ce que l'élève a écrit. La copie devient anonyme.
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