ACCUEILLIR DES ÉLÈVES EN SITUATION DE HANDICAP :
ÉLÈVES MAL VOYANTS

Journées des 15 et 21 avril 2005
au Lycée J.Prévert de Longjumeau

Matinée du 15 Avril 2005 :

M Sarralié Christian professeur au centre national d’étude pour l’enfance inadaptée (CNEFEI) 58/60 avenue des Landes 92150 Suresnes. M Sarralié participe à la formation des enseignants souhaitant s’occuper d’élèves atteints d’handicaps rares.

Thème de l’intervention :
Les difficultés rencontrées par un élève déficient visuel et les moyens dont dispose l’enseignant pour essayer de les surmonter.
Plan de l’intervention :

1. Introduction : Un élève déficient visuel rencontre en plus des difficultés classiques rencontrées par tous les élèves des difficultés spécifiques liées à son handicap.
2. Difficultés liées à la gestion du temps en particulier au niveau des évaluations : utilisation en cours d’année d’un tiers temps et/ ou d’un secrétaire; adaptation de la longueur des évaluations; perception de cette adaptation par les autres élèves.
3. Difficultés liées à l’accès aux documents : nécessité de réaliser des schémas et des graphes en relief ; les différents procédés permettant de les réaliser ; contraintes liées à cette réalisation ;  caractère insuffisant d’une simple transposition du document pour élève voyant : nécessité de sélectionner  les informations à transcrire possibilité.
4. Difficultés liées à l’appropriation de l’espace : absence de perception de la perspective; possibilité d’acquérir progressivement des représentations mentales ; préférer le contact direct avec un objet plutôt que l’étude d’une représentation en perspective de cet objet.

Après-midi du 15 Avril 2005 :

M Bris Michel professeur au centre national d’étude pour l’enfance inadaptée (CNEFEI) 58/60 avenue des Landes 92150 Suresnes. Spécialisé dans le travail sur les documents graphiques, M Bris réalise de la formation pour adultes.

Thème de l’intervention :
Adaptation des documents (graphes, schémas, tableaux, textes) pour des élèves mal ou non voyants.
Plan de l’intervention :

1. Adaptation des documents  pour les élèves mal voyants : insuffisance d’un simple agrandissement, nécessité de connaître le handicap exact de l’élève, critères de lisibilité des différentes polices.
2. Adaptation des documents pour les élèves non voyants : les contraintes à respecter pour réaliser un schéma en relief lisible avec le doigt ; le logiciel permettant de créer ces schémas;  les différents procédés permettant d’obtenir des schémas en relief.
   M Bris met à notre disposition un CD résumant son intervention.

Matinée du 21 Avril 2005 :

Françoise Ayant, professeur de SVT à l’INJA.

Thème de l’intervention :
Adaptation des textes, des documents, des conditions d’enseignement et d’évaluation.
Plan de l’intervention :
Cette matinée a été l’occasion d’échanges entre l’intervenante et les différents participants au stage. Les principaux points abordées ont été :

1. l’accès aux textes : les différents brailles utilisables ; l’utilisation d’un bloc note de type zéphyr, d’un logiciel de synthèse vocale, d’une embosseuse ; les difficultés liées à la transcription des symboles et des formules mathématiques ;
2. l’adaptation des figures et des tableaux : caractère inadaptable de certaines figures; nécessité de sélectionner les figures à adapter ; nécessité de linéariser des données contenues dans un tableau ;
3. la place des travaux pratiques : activité de l’élève durant les séances ; dispense des épreuves d’évaluation des capacités expérimentales en physique-chimie et en SVT ;
4. les ressources disponibles à l’INJA.

Après-midi du 21 Avril 2005 :

M Pierre Lorenzon,  professeur de mathématiques à l’université PARIS XI. M Lorenzon est ancien élève de l’école normale supérieure de Lyon et aveugle de naissance.

Thème de l’intervention :
Difficultés rencontrées par un élève déficient visuel et quelques pistes pour les surmonter.
Plan de l’intervention :

1. Accès aux formules : absence de vision synthétique qui demande un effort d’abstraction et de concentration  supplémentaire ; nécessité d’adapter la présentation la plus linéaire possible.
2. Accès aux graphiques : nécessité de simplifier les schémas avant de les mettre en relief de manière à ce qu’ils soient lisibles avec le doigt ; nécessité de décrire les courbes sans les interpréter ; ne pas hésiter à faire toucher les objets qui sont représentés sur un schéma. 
3. Accès aux sciences expérimentales : certaines activités ne sont pas réalisables sans danger, l’élève doit apprendre à l’accepter.