PHYSIQUE - Seconde
II - L’Univers en mouvements et le temps
(4 TP, 8 heures en classe entière)
Le mouvement des planètes est interprété
par l’existence des forces d’interaction gravitationnelle. Ces mouvements
ont permis à l’Homme de se repérer dans le temps. Par la
suite, la fabrication d’horloges, mécaniques ou électriques,
ont permis un repérage beaucoup plus précis.
1 - Mouvements et forces
Objectifs
Cette partie est structurée autour de 3 notions qui
s’articulent dans une progression logique:
- la relativité de tout mouvement : le mouvement d’un objet
n’a de sens que par rapport à un autre objet pris comme
corps de référence,
- le principe d’inertie,
- l’utilisation heuristique du principe d’inertie pour la
mise en évidence de forces, et en particulier de la gravitation universelle.
La relativité du mouvement s’établit simplement par l’analyse
de divers exemples où le mouvement d’un objet est décrit
par deux observateurs en mouvement l’un par rapport à l’autre.
On montre ensuite sur des exemples concrets que l’exercice d’une
force est susceptible de modifier le mouvement d’un corps, et l’on
détaille les deux effets possibles : modification de la vitesse, modification
de la trajectoire.
Après avoir remarqué que l’absence de force ne signifie
pas nécessairement absence de mouvement, on pose le principe d’inertie
comme principe général.
Dans un deuxième temps, on se place dans un référentiel
géocentrique pour étudier le mouvement de projectiles sur Terre
(chute des corps) et le mouvement de la Lune. L’utilisation heuristique
du principe d’inertie indique que, si un objet ne suit pas un mouvement
rectiligne uniforme, il est soumis à une force. Cette force résulte
de l’interaction gravitationnelle qui, à la surface de la Terre,
s’identifie pratiquement au poids. L’enjeu de la démarche
est important : un principe de physique est toujours posé comme généralisation
vraisemblable de cas particuliers. Mais une fois posé, l’utilisation
du principe dans des situations nouvelles permet de découvrir et d’interpréter
des phénomènes, ici, l’existence de forces. On restituera
cette démarche dans son contexte historique.
L’étude de l’influence de la vitesse initiale sur la trajectoire
d’un objet permet de comprendre qualitativement comment l’on passe
d’une trajectoire de type projectile retombant à la surface de
la Terre à une trajectoire de type satellite. L’objectif est ici
de comprendre l’universalité de l’interaction gravitationnelle,
qui rend compte ainsi des mouvements à l’échelle cosmique
comme des phénomènes de pesanteur.
Exemples d'activités
|
Contenus |
Connaissances et savoir-faire
exigibles |
La trajectoire d’un
est-elle la même pour tous les observateurs ? Expériences montrant l’influence
d’une force sur le mouvement d’un corps (action d’un
aimant sur une bille qui roule, modification de la trajectoire d’une
balle lorsqu’on la touche, forces entre corps électrisés…)
Pourquoi la Lune “ne tombe-t-elle
pas” sur la Terre ? |
1.1. Relativité du mouvement 1.2. Principe d’inertie
1.3. La gravitation universelle
|
Décrire le mouvement d’un point dans deux référentiels différents. Savoir qu’une force s’exerçant sur un corps modifie la valeur de sa vitesse et/ou la direction de son mouvement et que cette modification dépend de la masse du corps. Enoncer le principe d’inertie
|
* Les activités pouvant mettre en jeu les technologies de l’information et de la communication sont repérées par un astérisque.
Commentaires
L’analyse de la relativité de tout mouvement fait
apparaître la nécessité de préciser, à chaque
fois que l’on étudie le mouvement d’un objet, le choix du
corps de référence, appelé référentiel. Mais
il est inutile d’attacher un repère à ce référentiel.
Dans la mesure où, poursuivant la démarche historique, on cherche
à expliciter dans cette partie le caractère universel de
la gravitation, deux types de corps de référence sont nécessaires
:
- le référentiel terrestre qui permet l’étude de
mouvements de courtes durées, réalisés sur Terre. Ce référentiel
peut être assimilé à la salle de classe par exemple.
- le référentiel géocentrique qui permet l’étude
du mouvement de la Lune autour de la Terre (ainsi que celui des satellites artificiels).
Ce référentiel est défini comme étant le globe terrestre
privé de son mouvement de rotation autour de lui-même.
On affirme que le principe d’inertie est vérifié dans ces
deux référentiels dans le cadre des mouvements décrits
ci-dessus.
Tous les exemples de la vie courante montrés aux élèves
devront présenter soit des corps de petites dimensions, soit des corps
évoluant en translation.
On ne considère que le mouvement de translation de la Lune.
La notion de centre d’inertie et la possibilité de mouvements de
rotation ne sont pas introduits.
L’énoncé du principe d’inertie proposé, très
proche de la version historique, permet de s’affranchir de la définition
d’un référentiel galiléen et de la notion de centre
d’inertie .
Dans le cas de deux corps à répartition sphérique de masse,
l’intensité de l’interaction gravitationnelle a pour expression
F = G.m.m’/d2, dans laquelle G est la constante de gravitation
et d la distance entre les centres de ces corps. Cette force s’applique
aux centres de chacun des corps. L’introduction de la force gravitationnelle
pose le problème de l’action et de la réaction, ou mieux,
de l’action réciproque. L’étude détaillée
de ce point sera faite en première S.
En suivant l’évolution d’un projectile dans un référentiel
terrestre par projection suivant la direction de la force et suivant la direction
perpendiculaire, on constate :
- que la vitesse n’est pas modifiée dans la direction perpendiculaire
(ce qui est conforme au principe d’inertie)
- que la vitesse est modifiée dans la direction de la force. Ce résultat
peut être extrapolé au cas d’un satellite en mouvement circulaire
uniforme autour de la Terre : la force d’attraction gravitationnelle,
radiale, ramène continuellement vers le centre la direction de son mouvement
tandis qu’elle ne modifie pas la valeur de la vitesse, puisqu’elle
est toujours perpendiculaire à la direction de celle-ci.
Cela peut être facilement montré sur des enregistrements vidéo.
Des logiciels de simulations montrent comment le mouvement d’un projectile
dans un référentiel terrestre ou celui d’un satellite dans
un référentiel géocentrique dépendent de leur vitesse
de lancement.
On pourra observer que, sous l’effet de la seule gravité (c’est-à-dire
lorsque les frottements sont négligeables), le mouvement des corps est
indépendant de leur masse (chute libre, mouvement des objets dans un
satellite artificiel). L’enjeu théorique de cette constatation
(identité entre la masse inerte et la masse pesante) ne peut être
à l’évidence évoqué qu’en terminale
S.
2 - Le temps
Objectifs
L’homme a toujours recherché à
se repérer dans le temps. Les phénomènes astronomiques
lui ont permis un premier repérage. Puis l’élaboration de
dispositifs ingénieux et performants lui a permis d’accéder
à des mesures de durée de plus en plus précises.
Exemples d'activités |
Contenus |
Connaissances et savoir-faire exigibles |
Sur quel principe repose la construction d’un calendrier ?
|
Utilisation d’un phénomène périodique.
2.2 Dispositifs construits par l’Homme.
|
Passer des années aux mois, aux jours, aux heures, aux secondes
et réciproquement. Nommer et reconnaître quelques dispositifs mécaniques ou
électriques permettant la mesure d’une durée : cadran
solaire, clepsydre, horloge à balancier... |
* Les activités pouvant mettre en jeu les technologies de l’information et de la communication sont repérées par un astérisque.
Commentaires
On insiste sur le fait que la détermination d’un
étalon de durée nécessite la recherche d’un phénomène
périodique.
L’enseignant peut s’appuyer sur des travaux de recherches documentaires
effectués avec les élèves. Aborder les difficultés
rencontrées par les hommes au cours de l’Histoire pour inventer
des dispositifs de mesure du temps peut illustrer l’aventure humaine que
constitue l’élaboration des Sciences et des Techniques.
Concernant les exemples d’horloges, on se limite à des descriptions
sommaires et variées d’horloges mécaniques, électriques
ou à quartz en montrant à chaque fois la présence d’un
oscillateur sans toutefois entrer dans le détail de fonctionnement de
ce dernier.
Peu de nouvelles notions sont introduites dans cette partie. Il est souhaitable
de réinvestir les notions étudiées dans les parties précédentes
en faisant intervenir temps, distances, mouvements et forces.